Perspective
Je sors d'un excellent (comme d'habitude !) roman de John Irving intitulé "In one person". Un des chapitres de cette autobiographie d'un homme bisexuel m'a fait l'effet d'une piqure de rappel : il relate longuement - et graphiquement - les ravages du sida. Pour mémoire, cette infection au virus de l'immunodéficience humaine sévit toujours et a fait plus de 33 millions de morts dans le monde à ce jour (et continue à tuer).
Alors qu'on nous présente la maladie à COVID-19 comme un fléau meurtrier (très relatif par rapport aux données démographiques nationales et mondiales) et que nos sociétés s'enfoncent dans le culte de la peur, sapant lentement mais sûrement tout ce qui fait le plaisir du vivre ensemble, sans même parler de l'exercice du libre arbitre et du bon sens, il serait peut-être temps de remettre les choses en perspective.
Selon les catégories de personnes touchées, les gouvernements mettraient-ils plus ou moins de vigueur à réagir ? Les populations se sentiraient-elles plus ou moins concernées ? Certains compteraient-ils plus que d'autres ?
L'humain n'est pas au-dessus de la "loi naturelle", dont les épidémies font partie. Certes la maladie et la mort sont à prendre au sérieux, mais elles existaient avant la COVID-19, continuent à exister pendant et, bien entendu, existeront toujours après.
Le masque, qui bloque le souffle, et le souffle, c'est la vie, a une fâcheuse tendance à me rappeler une muselière. De précaution (utile ou non, c'est un autre débat), il est en passe de devenir symbole d'endoctrinement, autrement dit d'acception aveugle de propos formulés par des tiers qui se posent en autorités.
Sur le plan collectif, plus le temps passe, plus les conséquences économiques et psychologiques de cette affaire m'apparaissent bien plus graves que l'épidémie elle-même qui, comme toutes les épidémies, finira par se tasser.
Sur le plan personnel, considérant que la vie individuelle est régie par le couple indissociable du destin et du libre-arbitre, je pense qu'il faut laisser à chacun le choix de ses décisions et l'acceptation de leurs conséquences. Vous l'aurez compris, je supporte mal que cette société se comporte en mère abusive et infantilise et étouffe sous prétexte de protéger.
Mais bon, je dis ça, je ne dis rien !