Pleine lune de septembre : le temps de la réflexion
Apparaissant deux jours après l’équinoxe d’automne, la pleine lune du 25 septembre (4h54) se situe dans le signe des Poissons (3°20 à 16°40) et le naksatra Uttarabhadrapadā, deuxième moitié d’une maison lunaire double correspondant à la constellation d’Andromède. Symbolisée par les deux pieds arrière d’un lit ou des jumeaux, Uttarabhadrapadā est régie par la planète Saturne et la déité Ahirbudhnyas, le serpent des eaux profondes.
Cette pleine lune charnière entre la fin de l’été et le début de l’automne est en totale harmonie avec l’énergie de fin de cycle des Poissons. L’absence des éléments terre et feu dans ses influences montre que l’heure n’est pas à la production et à l’esprit d’entreprise. Il ne s’agit plus de semer, de faire croître et de mûrir, mais d’engranger les fruits des actions et des décisions antérieures.
L’influence dominante de l’eau sous sa forme de profondeurs océanes incite à une plongée intérieure, qui pourra s’accompagner d’un souhait d’isolement temporaire pour mieux se retrouver dans le silence et/ou d’un retour vers le passé nécessaire pour mieux s’en distancer.
L’occasion nous est donnée d'apporter du sens à nos expériences en prenant le temps d’une réflexion mue par l’intuition et alimentée par l’association entre la discipline limitante de Saturne et la sagesse expansive de Jupiter, régent des Poissons. Ayant accepté de nager dans l’obscurité de nos profondeurs nous serons mieux à même de remonter vers la lumière et d’ouvrir ainsi la voie à une transformation psychologique et spirituelle profonde.
Profitons de cette quinzaine bénéfique détachée du matériel pour aller au cœur de nous-même, comprendre, accepter et pardonner, car elle met à notre disposition une voie de libération.
L’énergie de l’arcane 9, l’Hermite, nous encourage elle aussi à rassembler et à considérer les enseignements de l’expérience. Cet homme d’âge mûr contemplatif en lien ici avec Saturne/Chronos invite à nous poser la question de ce que nous voulons garder ou abandonner avant d’entamer le cycle suivant. Sa solitude nous rappelle que nous sommes seuls à pouvoir prendre les décisions concernant notre vie. Il nous faut savoir faire preuve de patience et nous donner le temps de la réflexion, sans oublier pour autant que la Roue s’est déjà mise en branle.