Sans titre
On dit souvent que la violence est aveugle. Elle l’est quand elle frappe dans la foule des gens dont le seul tort est d’être là. Elle ne l’est pas pour ceux qui la commanditent. Depuis des temps immémoriaux et dans le monde entier, au nom d’idéologies politiques et religieuses, mais en général pour satisfaire des ambitions personnelles et des désirs de conquête, elle est l’outil de choix d’individus sans scrupules habiles à manipuler les failles et les frustrations de ceux dont ils feront des bourreaux.
L’aveuglement et la courte vue des politiciens de nos pays en général, incapables depuis des générations d’envisager les conséquences à long terme de leurs décisions, enfermés dans leurs propres intérêts nationaux ou privés, ont permis à cette politique de la terreur de s’épanouir.
Tout paraît dérisoire au vu des événements récents auxquels il fallait malheureusement s’attendre. S’il existait, je brandirais plutôt le drapeau du Monde, car, comme je le disais déjà en janvier, l’horreur qui nous frappe est le lot quotidien de millions de gens sur la planète depuis des années. Le temps va passer, tous ceux d’entre nous qui ne sont pas concernés personnellement par la perte d’un être cher vont ranger les bougies et les drapeaux au placard et passer à autre chose. Pendant que des millions de gens continueront à se faire massacrer dans l’indifférence générale, nous nous soucierons de bien trier nos poubelles et vivrons dans la crainte d’une improbable apocalypse climatique… jusqu’à la prochaine fois.
À court et moyen termes, la lucidité impose de reconnaître que la violence engendre la violence et que ce sont pas les Bisounours qui résoudront le problème.
À long terme, seule la lumière pourra triompher des ténèbres. Il est plus important que jamais de porter des valeurs d’ouverture, de ne pas laisser les autres penser à notre place, de s’engager ou de se tenir fermement sur la voie de tout ce qui éclaire et illumine nos vies personnelles et nos relations avec le monde.