Levons les yeux au ciel !
Mon premier contact avec le cosmos, je l'ai vécu pendant les nuits d'été dans le sud de la France, le nez en l'air à me fondre dans les étoiles... et à guetter le "spoutenik". Je trouve toujours qu'il n'y a rien de plus beau et de plus fascinant qu'un ciel magnifiquement étoilé, que la Lune dans un ciel pur.
Aujourd'hui, j'y vois aussi autre chose : le seul aspect du monde manifesté susceptible d'éveiller en nous l'intuition du début et de l'avant le début, de Śiva et de Paramaśiva.
À notre échelle, lui aussi est incommensurable, éternel, impérissable, sans début, ni fin ni dans l'espace ni dans le temps. Mais il est également vibration et jaillissement permanents comme en atteste l'exploration de l'espace profond.
Si nous quittons des yeux un instant notre nombril planétaire, nous prenons conscience que nous sommes dedans, qu'il nous entoure, que nous en faisons partie au même titre qu'un trou noir ou qu'une géante gazeuse. Que nous sommes faits de la même matière grossière et subtile.
Il est présent dans nos vies que ce soit par le jeu des influences planétaires que s'emploie à décrypter l'astrologie sérieuse ou plus prosaïquement par son rayonnement qui nous bombarde en permanence et les météorites qui frappent notre planète de temps en temps, par exemple.
Le cosmos a la merveilleuse faculté de nous éveiller à la transcendance !
Et selon le principe "as above, so below" (ce qui est au-dessus est comme ce qui est au-dessous, et inversement), nous avons aussi notre propre cosmos intérieur. Un espace infini auquel nous pouvons nous relier par la méditation, où nous pouvons nous déployer sans limites de temps, ni d'espace. Pour y accéder, il suffit de pousser la porte du coeur.
En nous, autour de nous, en interpénétration permanente, il nous habite. Nous n'existons que parce qu'il est. Nous sommes lui, il est nous.
Śivo 'ham, Je suis Śiva